Publié le 16/06/2013 sur le site du Regroupement des
Acteurs Ivoiriens des Droits de l'Humains.(R.A.I.D.H)
Journée mondiale de l'enfant africain, par Mohamed
kerfala KOMARA ;
By Mkkomara |
Ainsi, cette
journée a débuté par un rassemblement des écoliers et des étudiants noirs
autour des banderoles soutenu par le mouvement « Conscience Noire ». Malgré le
souci de ces jeunes d’exprimer leurs opinions pacifiquement et d’éviter tout
affrontement avec la police, cette journée se termina par une sommation de tir.
Selon les autorités Sud-Africaines, le bilan de cette sommation était de 23
morts et 220 blessées. Cependant, on a parlé aussi de plusieurs centaines de
morts, et on avance parfois 575 morts dont 570 noirs[3].
Hector PIETERSEN, un jeune garçon de 12 ans est l’un des premiers morts de
cette manifestation. Depuis lors, il devint symbole de la répression aveugle du
régime.
Ces
manifestations ont eu pour conséquence, l’adoption d’une résolution de l'ONU en
1977 portant embargo sur les ventes d'armes à destination de l'Afrique du Sud.[4] Décision appuyée également par la propagation des
émeutes dans les autres villes « Townships » du pays et par la pression de
l’opinion internationale.
Pour rendre
hommage à ces jeunes qui ont trouvé la mort ce jour, depuis 1991, la journée de
l’enfant africain est organisée chaque année le 16 juin sur tout le continent
africain. En Afrique du Sud, cette journée est appelée la « Journée de la
jeunesse » (Youth Day).
C’est à
l’occasion de cette journée, le dimanche 16 juin 2013, que nous Regroupement
des Acteurs Ivoiriens des Droits Humains (RAIDH) s’interrogeons sur la
situation des enfants en Afrique générale de nos jours et en Côte d’Ivoire de
façon particulière ? Quels sont les systèmes Africain de protection des droits
de l’enfant ? Quel avenir pour les enfants Africains après 50 ans de l’OUA/UA ?
La situation
des enfants en Afrique reste très précaire encore aujourd’hui sur le continent.
En effet plusieurs problèmes sont des freins à l’épanouissement des enfants
africain. Parmi ces problèmes, nous avons : les guerres, les maladies, les
déplacements, les enfants-soldats, le travail des enfants, le phénomène des
talibés, le trafic d’enfants, le proxénétisme, les mauvais traitements dans les
foyers, le taux élevé de mortalité infantile, le non-respect du droit à
l’éducation des enfants etc.
En Côte
d’Ivoire, la situation des enfants reste très critique également suite à la
crise post-électorale qu’a connue le pays. Le pays a beaucoup de défi à relever
sur le plan de la santé, de l’éducation, de la protection contre le trafic et
le travail d’enfants… Selon des statistique publié sur son site internet
d’humanium, l’ONG internationale de parrainage d'enfant engagée à mettre fin
aux violations des droits de l'enfant dans le monde : l’indice de
concrétisation des Droits de l’Enfant en Côte d’ivoire est de 3.77 / 10[5] ce qui confirme l’état critique de la situation
des enfants en Côte d’Ivoire. En plus de chiffres, l’ONG note que le taux de
mortalité des moins de 5 ans est 119‰[6].Cette mortalité
est souvent du au paludisme, à la diarrhée et aux infections respiratoires.
Compte tenu de la pauvreté, le phénomène des enfants de la rue est très élevé.
Ce phénomène est souvent visible chez les enfants orphelins. Selon des
statistiques environ 16.000 enfants sont contaminés chaque année par le virus
de SIDA[7].
En ce qui
concerne le travail des enfants en Côte d’Ivoire, environ un enfant sur trois
est obligé de travailler pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille.
On compte plus de 5.000 enfants travaillant dans les plantations de cacao, dont
moins de 1 % sont rémunérés. En milieu urbain, le phénomène des « petites
bonnes » est courant : il s’agit de (très) jeunes filles ivoiriennes qui sont
exploitées comme domestiques. Notons également que le phénomène d’enfant soldat
est très rependu en Côte d’Ivoire. En effet, elle fait partie des 20 pays de la
liste noire des nations en guerre qui utilisent des enfants-soldats. L’UNICEF
estime qu’environ 5.000 enfants-soldats ont pris part aux affrontements ayant
eu lieu d’abord lors du coup d’état de 1999 ainsi que pendant le conflit armé
de 2010[8]. Un autre problème à prendre en compte est le
mariage d’enfants. 35 % des jeunes femmes ivoiriennes confient avoir été
mariées avant l’âge de 18 ans. Ces mariages ont des conséquences graves sur la
santé des jeunes filles qui ne sont pas psychologiquement et physiquement
préparées. Elles ne comprennent pas toutes les obligations et les conséquences
qu’engage un mariage.
Cependant,
malgré toutes ces difficultés d’épanouissement que connais les enfants en
Afrique en générale et en Côte d’Ivoire en particulier, des mécanismes visant à
les protéger sont mis en place tel que la charte africaine des droits et du
bien-être de l'enfant. Adoptée à la vingt-sixième conférence des chefs d'État
et de gouvernement de l'OUA à Addis-Abeba (Éthiopie) en juillet 1990, cette
charte est rentrée en vigueur le 29 novembre 1999. L’objectif de cette charte
est de défendre toutes mesures appropriées pour promouvoir et protéger les
droits et assurer le bien-être de l'Enfant africain. Elle a été signée par 53
pays dont la Côte d’Ivoire le 27/02/2004, mais qui ne l’a toujours pas
ratifiée.
En matière de
perspectives il est important de noter que l’avenir des enfants africain reste
une situation préoccupante. Une situation préoccupante en ce sens que ces
enfants vivent encore dans des situations très précaire notamment au niveau de
la santé, de l’éducation (quelque 45,5 millions d’enfant en Afrique
subsaharienne ne sont toujours pas scolarisés)[9], de la
pauvreté, des guerres etc.
Cependant,
malgré tous ces maux, dans certains pays, pour fêter la journée de l’enfant
africain cette année, des manifestations sont organisées selon le célèbre site
internet journée mondiale. Des enfants et des adultes viendront à Soweto pour
exiger des dirigeants africains qu’ils aident les orphelins et les enfants
vulnérables en Afrique du Sud. Loise BWAMBALE, membre du parlement panafricain,
dirigera les opérations. Au Kenya, une mobilisation immense, avec près de 5.000
enfants, se rassemblera à Thika. L’événement aura lieu au Kiandutu Slum, dont
le pourcentage d’enfants orphelins est le plus élevé. Le vice-président sera
présent, mais l’invité d’honneur sera un enfant. En Tanzanie, des mobilisations
et une conférence de presse marqueront la Journée de l’Enfant Africain. Au
Sénégal, une manifestation énorme impliquant 500 enfants est prévue. Une
réunion géante de lobbying avec le président du Sénégal et des enfants est
prévue pendant l’événement. Des célébrités telles que Youssou NDOUR, Baaba
MAAL, Coumba GAWLO, Viviane NDOUR, Mada Ba, Oumar PENE, Abdou DJITE ont toutes
été invitées aussi[10].
En outre pour
l’améliorer la situation des enfants africain, la priorité reste la lutte
contre la mortalité infantile qui ravage encore le continent. Les gouvernements
d’Afrique doivent mettre en place des fonds significatif pour sauver les
enfants africains. Vive les enfants africains et du monde entier !
Mohamed kerfala KOMARA est étudiant en Master I Éthique et Gouvernance
option Gestion des conflits au Centre de Recherche et d'Action pour la Paix
(CERAP). Il peut être joint à mkkomara@gmail.com
Cet article a été publié dans
le cadre de ma collaboration avec le R.A.I.D.H
[1] Banlieue noire située à 24 km au sud-ouest de Johannesburg
dans la province d'alors du Transvaal (aujourd'hui situé dans le Gauteng).
[2] Politique dite de « développement séparé » affectant des
populations selon des critères raciaux ou ethniques dans des zones
géographiques déterminées.
[3]Quid 1995, page 942c
(Afrique du Sud / Histoire)
[4] www.un.org/french/documents/view_doc.asp?symbol=S/RES/418(1977)(consulté le 04/06/13)
[4] www.un.org/french/documents/view_doc.asp?symbol=S/RES/418(1977)(consulté le 04/06/13)
[5] http://www.humanium.org/fr/cote-d-ivoire/
(consulté le 12/06/13)
[6] Idem
[7] Idem
[8] 8 Donnée
statistique de l’UNICEF rapportée par Humanium.
[9] http://www.unicef.fr/contenu/actualite-humanitaire-unicef/journee-de-l-enfant-africain-2010-2010-06-16(consulté
le 12/06/13)
[10] 10http://www.journee-mondiale.com/61/journee-mondiale-de-l-enfant-africain.htm
(consulté le 12/06/13)
Les pauvres enfants malheureusement tout le monde est pauvre a conakry
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