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lundi 1 juillet 2013

JOURNÉE MONDIALE DE L'ENFANT AFRICAIN

Publié le 16/06/2013 sur le site du Regroupement des Acteurs Ivoiriens des Droits de l'Humains.(R.A.I.D.H)
Journée mondiale de l'enfant africain, par Mohamed kerfala KOMARA ;


By Mkkomara
La Journée de l’Enfant Africain est un événement annuel qui commémore le massacre des enfants de Soweto[1] de 1976 par le régime de l’apartheid[2]. En effet, Les soulèvements de Soweto étaient une manifestation d'adolescents noirs en Afrique du Sud le 16 juin 1976. L’objectif de ces adolescents était de lutter contre l'imposition de l'enseignement exclusif en langue afrikaans (langue de la principale communauté blanche du pays et identifiée à l'apartheid) qui dégénéra lorsque la police ouvrit le feu.
Ainsi, cette journée a débuté par un rassemblement des écoliers et des étudiants noirs autour des banderoles soutenu par le mouvement « Conscience Noire ». Malgré le souci de ces jeunes d’exprimer leurs opinions pacifiquement et d’éviter tout affrontement avec la police, cette journée se termina par une sommation de tir. Selon les autorités Sud-Africaines, le bilan de cette sommation était de 23 morts et 220 blessées. Cependant, on a parlé aussi de plusieurs centaines de morts, et on avance parfois 575 morts dont 570 noirs[3]. Hector PIETERSEN, un jeune garçon de 12 ans est l’un des premiers morts de cette manifestation. Depuis lors, il devint symbole de la répression aveugle du régime.
Ces manifestations ont eu pour conséquence, l’adoption d’une résolution de l'ONU en 1977 portant embargo sur les ventes d'armes à destination de l'Afrique du Sud.[4] Décision appuyée également par la propagation des émeutes dans les autres villes « Townships » du pays et par la pression de l’opinion internationale.
Pour rendre hommage à ces jeunes qui ont trouvé la mort ce jour, depuis 1991, la journée de l’enfant africain est organisée chaque année le 16 juin sur tout le continent africain. En Afrique du Sud, cette journée est appelée la « Journée de la jeunesse » (Youth Day).
C’est à l’occasion de cette journée, le dimanche 16 juin 2013, que nous Regroupement des Acteurs Ivoiriens des Droits Humains (RAIDH) s’interrogeons sur la situation des enfants en Afrique générale de nos jours et en Côte d’Ivoire de façon particulière ? Quels sont les systèmes Africain de protection des droits de l’enfant ? Quel avenir pour les enfants Africains après 50 ans de l’OUA/UA ?
La situation des enfants en Afrique reste très précaire encore aujourd’hui sur le continent. En effet plusieurs problèmes sont des freins à l’épanouissement des enfants africain. Parmi ces problèmes, nous avons : les guerres, les maladies, les déplacements, les enfants-soldats, le travail des enfants, le phénomène des talibés, le trafic d’enfants, le proxénétisme, les mauvais traitements dans les foyers, le taux élevé de mortalité infantile, le non-respect du droit à l’éducation des enfants etc.
En Côte d’Ivoire, la situation des enfants reste très critique également suite à la crise post-électorale qu’a connue le pays. Le pays a beaucoup de défi à relever sur le plan de la santé, de l’éducation, de la protection contre le trafic et le travail d’enfants… Selon des statistique publié sur son site internet d’humanium, l’ONG internationale de parrainage d'enfant engagée à mettre fin aux violations des droits de l'enfant dans le monde : l’indice de concrétisation des Droits de l’Enfant en Côte d’ivoire est de 3.77 / 10[5] ce qui confirme l’état critique de la situation des enfants en Côte d’Ivoire. En plus de chiffres, l’ONG note que le taux de mortalité des moins de 5 ans est 119‰[6].Cette mortalité est souvent du au paludisme, à la diarrhée et aux infections respiratoires. Compte tenu de la pauvreté, le phénomène des enfants de la rue est très élevé. Ce phénomène est souvent visible chez les enfants orphelins. Selon des statistiques environ 16.000 enfants sont contaminés chaque année par le virus de SIDA[7].
En ce qui concerne le travail des enfants en Côte d’Ivoire, environ un enfant sur trois est obligé de travailler pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. On compte plus de 5.000 enfants travaillant dans les plantations de cacao, dont moins de 1 % sont rémunérés. En milieu urbain, le phénomène des « petites bonnes » est courant : il s’agit de (très) jeunes filles ivoiriennes qui sont exploitées comme domestiques. Notons également que le phénomène d’enfant soldat est très rependu en Côte d’Ivoire. En effet, elle fait partie des 20 pays de la liste noire des nations en guerre qui utilisent des enfants-soldats. L’UNICEF estime qu’environ 5.000 enfants-soldats ont pris part aux affrontements ayant eu lieu d’abord lors du coup d’état de 1999 ainsi que pendant le conflit armé de 2010[8]. Un autre problème à prendre en compte est le mariage d’enfants. 35 % des jeunes femmes ivoiriennes confient avoir été mariées avant l’âge de 18 ans. Ces mariages ont des conséquences graves sur la santé des jeunes filles qui ne sont pas psychologiquement et physiquement préparées. Elles ne comprennent pas toutes les obligations et les conséquences qu’engage un mariage.
Cependant, malgré toutes ces difficultés d’épanouissement que connais les enfants en Afrique en générale et en Côte d’Ivoire en particulier, des mécanismes visant à les protéger sont mis en place tel que la charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant. Adoptée à la vingt-sixième conférence des chefs d'État et de gouvernement de l'OUA à Addis-Abeba (Éthiopie) en juillet 1990, cette charte est rentrée en vigueur le 29 novembre 1999. L’objectif de cette charte est de défendre toutes mesures appropriées pour promouvoir et protéger les droits et assurer le bien-être de l'Enfant africain. Elle a été signée par 53 pays dont la Côte d’Ivoire le 27/02/2004, mais qui ne l’a toujours pas ratifiée.
En matière de perspectives il est important de noter que l’avenir des enfants africain reste une situation préoccupante. Une situation préoccupante en ce sens que ces enfants vivent encore dans des situations très précaire notamment au niveau de la santé, de l’éducation (quelque 45,5 millions d’enfant en Afrique subsaharienne ne sont toujours pas scolarisés)[9], de la pauvreté, des guerres etc.
Cependant, malgré tous ces maux, dans certains pays, pour fêter la journée de l’enfant africain cette année, des manifestations sont organisées selon le célèbre site internet journée mondiale. Des enfants et des adultes viendront à Soweto pour exiger des dirigeants africains qu’ils aident les orphelins et les enfants vulnérables en Afrique du Sud. Loise BWAMBALE, membre du parlement panafricain, dirigera les opérations. Au Kenya, une mobilisation immense, avec près de 5.000 enfants, se rassemblera à Thika. L’événement aura lieu au Kiandutu Slum, dont le pourcentage d’enfants orphelins est le plus élevé. Le vice-président sera présent, mais l’invité d’honneur sera un enfant. En Tanzanie, des mobilisations et une conférence de presse marqueront la Journée de l’Enfant Africain. Au Sénégal, une manifestation énorme impliquant 500 enfants est prévue. Une réunion géante de lobbying avec le président du Sénégal et des enfants est prévue pendant l’événement. Des célébrités telles que Youssou NDOUR, Baaba MAAL, Coumba GAWLO, Viviane NDOUR, Mada Ba, Oumar PENE, Abdou DJITE ont toutes été invitées aussi[10].
En outre pour l’améliorer la situation des enfants africain, la priorité reste la lutte contre la mortalité infantile qui ravage encore le continent. Les gouvernements d’Afrique doivent mettre en place des fonds significatif pour sauver les enfants africains. Vive les enfants africains et du monde entier !

Mohamed kerfala KOMARA est étudiant en Master I Éthique et Gouvernance option Gestion des conflits au Centre de Recherche et d'Action pour la Paix (CERAP). Il peut être joint à mkkomara@gmail.com
Cet article a été publié dans le cadre de ma collaboration avec le R.A.I.D.H


[1] Banlieue noire située à 24 km au sud-ouest de Johannesburg dans la province d'alors du Transvaal (aujourd'hui situé dans le Gauteng). 
[2] Politique dite de « développement séparé » affectant des populations selon des critères raciaux ou ethniques dans des zones géographiques déterminées. 
[3]Quid 1995, page 942c (Afrique du Sud / Histoire)
[4] www.un.org/french/documents/view_doc.asp?symbol=S/RES/418(1977)(consulté le 04/06/13)
[5] http://www.humanium.org/fr/cote-d-ivoire/ (consulté le 12/06/13)
[6] Idem 
[7] Idem 
[8] 8 Donnée statistique de l’UNICEF rapportée par Humanium.
[9] http://www.unicef.fr/contenu/actualite-humanitaire-unicef/journee-de-l-enfant-africain-2010-2010-06-16(consulté le 12/06/13)
[10] 10http://www.journee-mondiale.com/61/journee-mondiale-de-l-enfant-africain.htm (consulté le 12/06/13)  

1 commentaire:

  1. Les pauvres enfants malheureusement tout le monde est pauvre a conakry

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