MIND

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mardi 16 juillet 2013

LE SEXE, UNE QUESTION GÉOPOLITIQUE ?

Article publié par les politologues Jean AMEGBLE et Mohamed Kerfalla KOMARA sur leurs blogs respectifs [1].

By Mkkomara
La dernière tournée d’Obama en Afrique subsaharienne révèle encore une fois le caractère stratégique des relations internationales dans cette partie du globe. « Tout le monde doit avoir les mêmes droits quel que soit la race, la religion, le genre, l’orientation sexuelle [2]» avait déclaré Barack Obama Jeudi 27 juin à Dakar, lors de son périple africain. Ce à quoi, son homologue Macky Sall, avait répondu. « Nous ne sommes pas homophobes. La société doit prendre le temps de traiter ces questions sans pression. Le Sénégal est un pays qui respecte les libertés [3]». Les critiques acerbes des journalistes en ont suivi pour lyncher de leur plume l’image d’un pays qui se veut libre dans ces décisions.
Il faut dire d’ailleurs que le Sénégal n’est pas le seul pays à être ferme sur l’homosexualité. En effet, quand on fait un tour panoramique sur la cartographie du vieux continent, il montre que la Mauritanie, le Soudan et le Soudan du Sud, le Nigeria et la Somalie ont déclaré les homosexuels candidats à la potence, persona non grata à cause de la peine de mort. Sur les autres 49 pays, on remarque bien que les fils à papa France n’ont pas de garde-fou pour réprimander l’homosexualité à savoir le Mali, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Niger, le Tchad, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la RDC et l’Afrique du Sud. Cela saute très vite aux yeux qu’hormis l’Afrique du Sud, tous ces autres pays sont des colonies françaises où la présence de la métropole est encore très visible.
Contrairement à plusieurs camarades et certains législateurs en Afrique, nous sommes du même avis que la défenseuse des droits de l'Homme, Gisèle Dutheuil, directrice d'Audace Institut Afrique (AIA) qui croit que l'influence de la législation française sur le droit ivoirien est incontestable. Nous en tant que futurs cadres du continent africain et vu l’évolution de ce continent pensons que l’influence des lois sur la question de l’homosexualité sera imposée avec le temps aux pays africains notamment les pays qui ont pour métropole la France. L’un des exemples qui illustre bien ces pratiques est la loi sur le mariage en Côte d’ Ivoire pour répondre aux exigences de l'hypothétique entrée du pays au programme Millennium Challenge Corporation (MCC), programme américain de lutte contre la pauvreté mondiale.
Que cela soit clair dans les cerveaux de tout le monde, pour notre gouverne, la question de l’homosexualité n’est que la face cachée de l’iceberg. Est-ce une stratégie de gouvernance mondiale ? C’est pourquoi, nous affirmons haut et fort notre position sur toutes formes de mimétisme institutionnelle cachée derrière une aide hypothétique qui nous rend servile. Ainsi, nous lançons un appel à tous les jeunes, oui toi qui lis cet article et les tous les acteurs de la société civile africaine de rappeler de la fameuse phrase du Capitaine Sankara « Nous voulons l'aide qui nous aide à nous passer de l'aide ! »[4]
Nos constats sont partis du fait que l’identité sexuelle n’est plus de l’apanage de l’État surtout des États africains qui se voient taxés d’homophobie sexuelle et de tous les noms. Pendant ce temps, à l’autre bout de la planète, des hommes et femmes africains sont trainés dans la boue de la misère, la glaise de la pauvreté, l’étau d’un système qui favorise les riches et opprime les pauvres. Après les « Jeans », les « IPhone » d’Apple, les gadgets pro-américains pour continuer la propagande de l’hégémonie américaine, c’est au tour d’un soi-disant mariage homosexuel que des américains au cœur et au sang blanc avec une identité noire reniée depuis des siècles veulent nous imposer. Quelle identité pour l’Afrique ? Parcourez seulement Google en mettant dans sa barre de recherche « homosexualité en Afrique » : les sites d’information en ligne nous traitent de bourreaux dans leurs titres : RFI : « l’homosexualité toujours réprimée en Afrique. », Express : « l’homophobie en Afrique subsaharienne, un fléau qui ne recule pas... »
Quant au parcours historique, l’homosexualité en Afrique ou dans le monde se cache sous des concepts subterfuges qui permettent de le dédramatiser. D’abord considéré comme une maladie mentale en 1985 par l’OMS, il est classé dans une normalité physiologique et psychologique lors du congrès de 1992. Elle est remplacée ensuite par «trouble sexuel ego-dystonique». Cette démédicalisation va renforcer le droit des homosexuels et l’atteinte à la liberté sexuelle [5].  Aujourd’hui, elle n’est plus considérée comme vice et prend le statut de normes qu’on veut sauvegarder. On peut remarquer comment de manière très subtile, le noir est habillé en blanc dans ce monde de lobbying, un lobbying qui commence à prendre la forme de droit aux minorités sexuelles !
En Afrique, même si le président ivoirien affirme « Nous avons des lois en Côte d’Ivoire. Nous avons des traditions. La France fait ce qui est conforme à sa tradition. Les États-Unis aussi. Et la Côte d’Ivoire a ses propres traditions [6]». Certains auteurs de la presse pensent que la Côte d'Ivoire sur une terre d'asile pour les gays [7]. Après une imposition des prix sur nos matières premières l’heure est-il sexe ?
A-t-on déjà entendu parler d’une promotion de l’homosexualité chez les juifs, d’une subtile imposition de conditionnalités liés aux financements américains et européens à un quelconque géant chinois ? Ouvrons les yeux !!! Tandis qu’à deux lieues d’Abidjan, le non de Sékou Touré prend une autre forme dans la bouche de Macky Sall, deux jours plus tôt (le 25 Juin), un accord de financement de 30 millions de francs Cfa, soit 45 000 euros est signé entre l’ONG Ivoirienne « Alternative Côte d’Ivoire » avec l’ambassade de France en Côte d’Ivoire en présence du consul de l’ambassade des États-Unis et un représentant de l’ambassade d’Allemagne en Côte d’Ivoire. Cette subvention accordée par Fonds Social de Développement (FSD) de l’Ambassade de France en Côte d’Ivoire favorisera la réalisation du projet intitulé Weteminan, « Ensemble et tous égaux » qui vise à promouvoir et vulgariser les droits des minorités sexuelles à Abidjan. Et dire que ce genre d’évènement peut coïncider avec l’annulation de la dette dans certains pays!!!!! Marcory, Treichville, Port-Bouët, criez de joie, la France et les USA sont contents de vous !!!!
L’Afrique a tant intégré sa servilité qu’elle ne voit pas le véritable et nouvel ordre géopolitique mondiale. Ne laissons pas la honte ternir notre visage après la peur. Le sang de nos ancêtres crie à notre encontre. À nous la responsabilité maintenant et jusqu’à l’heure de la fin de la mondialisation.
Tous vers le chemin de la pensée pour lutter contre les manipulations intellectuelles (MIND CONTROL).

Jean Della Strada et Mohamed kerfala KOMARA sont des étudiants en Master I Éthique et Gouvernance option Gestion des conflits au Centre de Recherche et d'Action pour la Paix (CERAP). Ils peuvent être joints à kekelijean@gmail.com et mkkomara@gmail.com



[1] http://kekeliyaojean.wordpress.com/ , http://mkkomara.blogspot.com/
[2] Lire l’article sur RFI.com : Sénégal : Barack Obama défend les droits des homosexuels. (http://www.rfi.fr/afrique/20130627-senegal-barack-obama-defend-droits-homosexuels)
[3]Lire l’article sur APS.com : SENEGAL-USA-VISITE-POSITIONS. (http://www.aps.sn/articles.php?id_article=115249)
[4] Discours de Thomas Sankara à l’ONU, le 4 octobre 1984.
[5] Lire l’article sur slate.fr : Quand l’homosexualité était une maladie (http://www.slate.fr/story/41351/homosexualite-maladie)
[6] Lire l’article sur Abidjan.net : Société : Légalisation de l’homosexualité, Ouattara pas d’accord (http://news.abidjan.net/h/464967.html)
[7] Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Homosexualité : la Côte d'Ivoire, terre d'asile pour les gays ? (http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20130701180406/)

1 commentaire:

  1. Moi je pense que sans le dire ouvertement, le gouvernement ivoirien est pour le fait que nous soyons ensemble et tous égaux, c'est à dire que tout un chacun est libre de ses dérives sexuelles. Si non, il l'aurait formellement interdit vu que ce phénomène court tous les rues d'Abidjan et même de certaines grandes villes du pays.
    Donc s'il vous plaît messieurs les gouvernants ivoiriens donnez nous exactement vos positions à ce sujet!
    Merci à vous Jean Della Strada et Mohamed Kerfala KOMARA pour ce billet

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